Date Événement Pays
-3600 (environ)L'alun (sulfate double d'aluminium et de potassium) est utilisé en Chine pour la préparation de médicaments et la teinture des peaux.Chine

1754Le chimiste allemand Andreas Sigismond Marggraf (1709-1782) isole la "terre d'alun", ultérieurement nommée "alumine".Allemagne

1787Le chimiste français Louis-Bernard Guyton de Morveau (1737-1816) baptise la "terre d'alun" alumine.France

1789Le chimiste français Laurent Antoine Lavoisier (1743-1794) formule l'hypothèse que "les terres (jusque-là considérées comme des corps simples) seraient [...] peut-être des oxydes, irréductibles par les moyens que nous employons.France

1807Le chimiste anglais Sir Humphry Davy (1778-1829) isole le sodium et le potassium dans l'arc électrique produit par l'action d'une pile Volta (1800). Il échoue à isoler le métal contenu dans l'alumine mais lui donne sa première appellation  : "Had I been so fortunate as to have  […] procured the metallic substances I was in search of, I should have proposed […] the name of alumium."Royaume-Uni

1821Le minéralogiste français Pierre Berthier (1782-1861) analyse des échantillons de minerai prélevés aux environs des Baux-de-Provence. Il découvre qu'ils contiennent une proportion importante d'alumine (oxyde  d’aluminium). Ce minerai sera ultérieurement baptisé "bauxite".France

1825Le chimiste danois Christian Oersted (1777-1851) tente, en vain, d'obtenir l'aluminium à partir du chlorure dont il a réalisé la synthèse. Cette idée, reprise et approfondie, va conduire Wöhler au succès.Danemark

1827Le chimiste allemand Friedrich Wöhler (1800-1882) reprend les travaux d'Oersted : il obtient de la poudre d'aluminium en réduisant le chlorure par le potassium. A cause d'impuretés de potassium, cet aluminium est attaquable par l'eau bouillante. Il ne suscite donc que très peu d'intérêt.Allemagne

1833Le physicien et chimiste anglais Michael Faraday (1791-1867) énonce les lois de l'électrolyse.Royaume-Uni

1845Wöhler reprend ses travaux de 1827. Il obtient de petits globules d'aluminium dont il décrit les propriétés; il mesure notamment la densité du métal.Allemagne

1854Le chimiste français Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881) obtient de l'aluminium pur, en réduisant le chlorure par le sodium, et lui prédit un avenir brillant : "On comprendra combien un métal blanc et inaltérable comme l’argent, qui ne noircit pas à l’air, qui est fusible, malléable, ductile et tenace, et qui présente la singulière propriété d’être plus léger que le verre, combien un tel métal pourrait rendre de services s’il était possible de l’obtenir facilement."France

1854Le chimiste allemand Robert Wilhem Bunsen (1811-1899) expérimente une méthode d'obtention de l'aluminium par électrolyse. Sainte-Claire Deville, qui ignore ces travaux de quelques mois antérieurs, publie des résultats similaires.Allemagne

1855Le chimiste allemand Heinrich Rose (1795–1864) utilise la cryolithe, réduite par le sodium, pour obtenir de l'aluminium. La même année, le chimiste anglais Allan Dick obtient des résultats similaires.Allemagne
Royaume-Uni

1856Le chimiste français Henri Debray (1827-1888), assistant et ami de Sainte-Claire Deville, nomme "bronze d'aluminium" un alliage titrant 85 à 95 % de cuivre et 5 à 15 % d'aluminium. Cet alliage sera un des principaux débouchés de l'aluminium durant trente ans. Aujourd'hui, il est encore présent dans de nombreuses pièces de monnaies.France

1858Un procédé de fabrication de l'alumine à partir de bauxite est mis au point par Sainte-Claire Deville et ses collaborateurs ; le brevet est pris au nom de Louis Le Chatelier. Auparavant, l'alumine était extraite de l'alun.France

1885Les frères Alfred et Eugene H. Cowles, métallurgistes américains, produisent des alliages d'aluminium par réduction d'alumine au four électrique. C'est le premier procédé électrothermique de production d'alliages d'aluminium.États-Unis

1886Le chimiste français Paul Héroult (1863-1914) dépose le 23 avril un brevet pour la fabrication d'aluminium par électrolyse ignée de l'alumine en solution dans un bain de cryolithe fondue. France

1886Le chimiste américain Charles Martin Hall (1863-1914) dépose le 9 juillet un brevet pour la fabrication d'aluminium par électrolyse ignée de l'alumine en solution dans un bain de cryolithe fondue. États-Unis

1887Le chimiste austro-hongrois Karl Bayer (1847-1904) met au point en Russie un nouveau procédé de transformation de la bauxite en alumine, destinée à l'industrie textile. Ce procédé est très vite adopté dans l'industrie de l'aluminium. Autriche
Hongrie
Russie

1901Un procédé de raffinage électrolytique de l'aluminium est conçu par William Hoopes (?-1924), ingénieur électricien entré chez Alcoa en 1899.États-Unis

1903Paul Odam, découverte des flux permettant le soudage autogène de l'aluminiumFrance

1905L'Allemand Conrad Claessen signale la possibilité de duricir des alliages légers par traitement thermique.Allemagne

1906Le chimiste tchèque Ottokar Serpeck fait breveter un procédé de fabrication simultanée d'alumine et d'ammoniaque par l'intermédiaire du nitrure d'aluminium.Tchéquie

1909L'Allemand Alfred Wilm (1869-1937) découvre le durcissement structural de l'alliage d'aluminium à 4 % de cuivre, qu'il baptise Duralumin, et qui est à la base d'alliages d'aluminium à haute résistance. Cet alliage sera largement utilisé dans l'aéronautique.Allemagne

1910Création de la Société générale des nitrures (SGN) pour l'exploitation du procédé Serpek (1906) pour la fabrication d'alumine.France
Tchéquie

1920Le Hongrois Aladar Pacz (1882-1944) dépose aux Etats-Unis le brevet de l'Alpax, alliage aluminium-silicium présentant d'excellentes propriétés de moulage.États-Unis
Hongrie

1921Électricité : mise au point par L'Aluminium Français de l'Almélec, alliage aluminium-magnésium-silicium pour câble de transport d'électricité à haute tension.France

1923Découverte de la protection de l'aluminium par oxydation anodique. 

1923Dépôt par Alcoa d'un brevet pour la coloration de l'aluminium par oxydation anodique.États-Unis

1926Carl Wilhelm Söderberg (ingénieur norvégien, 1876-1955), application aux cuves à aluminium des électrodes continues.Norvège

1932Mise au point industrielle du raffinage électrolytique de l'aluminium.

1938Création à Paris du Centre technique de l'aluminium.France

1938Lancement par les transformateurs français d'aluminium du projet de grande usine de laminage d'Issoire (Puy-de-Dôme).France

1979Mise en service à l'usine Pechiney Saint-Jean-de-Maurienne des premières cuves d'électrolyse d'intensité 180 000 ampères à alimentation continue et épuration des fumées par le procédé sec (passage des gaz sur alumine en venturi vertical).France

1986Mise en service à l'usine Pechiney Saint-Jean-de-Maurienne des premières cuves d'électrolyse d'intensité 280 kA. L'usine produit désormais à elle seule autant que cinq anciennes usines dont La Praz, la Saussaz, Sabart et L'Argentière, fermées entre 1983 et 1985.France


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